Suite du chapitre 4 de l’ouvrage de Jean MATON qui traite du soudage manuel à l’arc avec électrode enrobée…
Vous pouvez aussi consulter le cours précédent qui traite des électrodes enrobées ou le sommaire . Dans cette nouvelle partie nous allons parler plus particulièrement de l’amorçage de l’arc, des mouvements de soudage et des inclinaisons des électrodes.
Voici le sommaire:
1. Amorçage par frottement :
2. Par tapotements :
3. Mouvement alternatif de l’électrode :
4. Inclinaisons de l’électrode :
–a) Soudage à plat
–b) Soudage en angle plat
–c) Soudage vertical descendant
–d) Soudage vertical descendant
–e) Soudage au plafond
5. Inclinaison de l’électrode lors du soudage d’un joint bout à bout, en angle et à recouvrement
Pour l’amorçage de l’arc, le soudeur à deux méthodes à sa disposition :
1. Amorçage par frottement : Frotter l’électrode sur le métal de base comme pour allumer une allumette.
2. Par tapotements : Frapper légèrement, à coups répétés, le métal de base avec l’électrode.
3. Mouvement alternatif de l’électrode : Il est souvent nécessaire de déposer un cordon plus large. Cela s’obtient en imprimant un mouvement de va-et-vient ( alternatif ) transversal, à l’électrode à mesure que l’on avance. On peut de cette façon déposer plus de métal sur une surface plus grande.
Parmi les nombreux mouvements alternatifs, celui illustré à la Fig 4-31a est le plus courant. Le mouvement, quel qu’il soit, doit toujours être régulier. Dans le cas contraire, où s’il y a un trop grand écart entre deux oscillations, on obtient une fusion insuffisante et du laitier est emprisonné entre les passes.
Sens de soudage
4. Inclinaisons de l’électrode :
a) Soudage à plat : L’électrode est en général légèrement inclinée dans le sens d’avancement du soudage ( Fig 4-32 ) afin que le souffle de l’arc repousse le métal et le laitier vers le cordon. Si le laitier a tendance à rester en avant ou à trop couvrir le bain, on allonge l’arc et on augmente l’inclinaison de l’électrode à laquelle on peut imprimer un balancement. On raccourcit au contraire l’arc et on diminue l’inclinaison de l’électrode à laquelle on peut imprimer un balancement, si le laitier est classé trop loin sur le cordon de soudure. Pour que le laitier suive régulièrement l’électrode en couvrant à moitié le bain, on peut être amené à tenir l’électrode verticalement et à incliner légèrement la pièce vers l’avant.
Inclinaison de l’électrode
b) Soudage en angle plat : Tenir l’électrode inclinée à 80° dans le sens de l’avancement et inclinée de 35 à 45° sur l’horizontale. En cas de morsure de la tôle verticale, incliner un peu ( Fig 4-33 ).
Inclinaison de l’électrode 2
c) Soudage vertical descendant : On tient généralement l’électrode perpendiculaire ou légèrement inclinée dans le sens du mouvement ( Fig 4-34 ). Le laitier doit être maintenu au-dessus du bain. Pour cette application, l’inclinaison doit être adaptée soit dans le sens de l’avancement, soit dans le sens opposé à l’avancement ( Fig 4-35 ). Si le laitier a tendance à descendre sous le bain, on réduira l’inclinaison ( Fig 4-34 ).
d) Soudage vertical descendant : On tient l’électrode perpendiculaire ou inclinée dans le sens opposé à l’avancement ( Fig 4-35 ). Si le métal ne se solidifie pas assez vite, on écarte un peu l’arc à intervalles réguliers. Ceci n’est pas admis pour les électrodes basiques, pour lesquelles il faut agir sur le courant de soudage.
Inclinaison de l’électrode 3
e) Soudage au plafond : L’électrode est inclinée dans le sens d’avancement, comme pour le soudage horizontal. On obtient parfois un cordon plus régulier et une morsure moindre en donnant à l’électrode un petit mouvement alternatif dans le sens de la soudure ( Fig 4-36 ).
5. Inclinaison de l’électrode lors du soudage d’un joint bout à bout, en angle et à recouvrement
Les valeurs sont données au tableau ci-après:
Tableau de soudage
Remarque :
Lors du soudage, la formation d’un » trou de serrure » est le signe d’une bonne pénétration.
Pour continuer une portion de soudure déjà exécutée, on amorce l’arc à 15 mm en avant de la fin du cordon de soudure, puis on revient en arrière jusqu’à la fin du cordon. Une fois que le bain de fusion s’est formé à cet endroit, on inverse le sens de déplacement de l’électrode afin de reprendre le sens normal de déplacement de l’électrode de gauche à droite.
D’une manière générale, le pointage et le premier cordon s’exécutent avec une électrode cellulosique afin d’obtenir une bonne pénétration.
L’inclinaison de l’électrode lors du soudage des tuyauteries est donnée dans le tableau suivant:
Tableau de soudage 2
Le rechargement des plaques et des arbres se fait selon une séquence bien déterminée afin de diminuer les déformations.
Les pièces massives devront être préchauffées avent de procéder à leur rechargement.
Il faut toujours prévoir une légère surépaisseur, après rechargement, afin de redonner à la pièce ses dimensions initiales après les divers usinage.
Les pièces rechargées doivent être refroidies lentement, à température ambiante, avant de pouvoir usiner la ou les parties rechargées.