Prévention de l’arrachement lamellaire selon NF EN 1011-2

Cette dernière partie de la norme NF EN 1011-2 traite du risque d’arrachement lamellaire. Il fait suite au cours sur la partie fissuration pendant la solidification présentée dans la norme NF EN 1011-2. Un ancien article sur la fissuration à chaud avait déjà été présenté. Les cours précédents traitaient de la norme NF EN 1011-2 au niveau de la fissuration à froid, temps de refroidissement et un autre sur les températures de préchauffage.

Généralités

On peut constater le défaut d’arrachement lamellaire dans certaines situations. Ce défaut se produit dans la tôle et non dans la soudure. Avec certains matériaux très sensibles, il est possible que la fissuration apparaisse même avec des déformations faibles. Deux paramètres accroissent ce risque:

On constate le plus souvent l’arrachement lamellaire pendant le soudage et non pendant l’utilisation de la pièce. Dans ce cas, ce sont les chocs répétés et les charges périodiques qui provoquent l’arrachement lamellaire pendant le service de la pièce. Il est plus élevé si les retraits se font dans le sens travers court:

Travers court

Sensibilité des tôles

La sensibilité des tôles est déterminée par la quantité et la distribution des inclusions. On ne peut actuellement pas détecter les inclusions sans méthode non destructive. On peut évaluer un essai de traction dans le travers court pour évaluer la sensibilité à l’arrachement lamellaire et la striction dans le travers court a été mise en corrélation avec l’apparition de l’arrachement lamellaire. Le schéma suivant montre les possibilité d’arrachement lamellaire en fonction de la striction

Striction risque arrachement lamellaire

Dans le cas d’aciers à faible teneur en oxygène (nuances traitées à l’aluminium ou dégazées sous vide), la teneur en soufre s’est révélée être un indice utile de la teneur en inclusions et donc de la striction dans le travers court. Le schéma suivant  présente les valeurs les plus basses et les plus élevées de striction dans le travers court prévisibles pour des aciers traités à l’aluminium ayant une teneur en soufre donnée. Les données concernent des tôles allant de 12,5 mm à 50 mm d’épaisseur. La relation entre la striction dans le travers court (%)  et la teneur en soufre (%) dépend en partie de l’épaisseur aussi.

Corrélation entre striction et soufre

Les aciers donnant des valeurs de striction supérieurs à 20% sont considérées comme résistant à l’arrachement lamellaire. Il éxiste d’ailleurs des aciers à striction dans le travers court garantis. Ce sont généralement des aciers traités à l’aluminium, à basse teneur en soufre, mais également des aciers composés additionnellement de terres rares ou composés de calcium dont la fonction est de réduire la teneur en inclusions.

Fabrication, conception de l'assemblage

La déformation dans le travers court accroit le risque d’arrachement lamellaire. Un bridage non pertinent peut accentuer ce défaut. La déformation angulaire peut augmenter le risque. On peut réfléchir à utiliser des configurations d’assemblage qui limitent le défaut.

Assemblage augmentant l'arrachement lamellaire 3

a)

Assemblage augmentant l'arrachement lamellaire 2
Assemblage augmentant l'arrachement lamellaire
Assemblage augmentant l'arrachement lamellaire 4

Idées à appliquer pour limiter l'arrachement lamellaire

Réduction de la surface d'assemblage
Séquence de soudage

Exemple de sensibilités à l'arrachement lamellaire

Sensible:

Sensibilité à l'arrachement 1

Sensible:

Sensibilité à l'arrachement 2

Sensible:

Sensibilité à l'arrachement 3

Non sensible:

Sensibilité à l'arrachement 4

Non sensible:

Sensibilité à l'arrachement 5
sensibilite-6
sensibilite-7

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